Le monastère couvent de Santa Catalina
"Quels hourras quand j'entrai ! À peine la porte fut-elle ouverte que je fus entourée par une douzaine de religieuses qui me parlaient toutes à la fois, criant, riant et sautant de joie. (...) Celle-là écartait ma robe par-derrière, parce qu'elle voulait voir comment était fait mon corset. Une religieuse me défaisait les cheveux pour voir comme ils étaient longs ; une autre me levait le pied pour examiner mes brodequins de Paris ; mais ce qui excita surtout leur étonnement, ce fut la découverte de mon pantalon." Les dîners où elle fut invitée dans les "cellules" furent "des plus splendides" : "Nous eûmes de la belle porcelaine de Sèvres, du linge damassé, une argenterie élégante et, au dessert, des couteaux en vermeil. Quand le repas fut terminé, la gracieuse Manuelita nous engagea à passer dans son retiro (salon). Elle ferma la porte de son jardin et donna des ordres à sa première négresse, pour que nous ne fussions point dérangées." Ladite Manuelita eut même le droit de monter un cheval au couvent pour soigner une maladie nerveuse, ironise Flora Tristan. Concerts dans la chapelle, banquets chez l'une ou l'autre : les nonnes de Santa Catalina n'étaient pas astreintes, comme les carmélites d'un couvent voisin, "à cette foule de pratiques religieuses qui emploient tout le temps de ces dernières."
Flora Tristan, Pérégrinations d'une paria
Couvent dominicain aux allures de forteresse, le plus grand et le plus coloré du monde, véritable ville dans la ville avec ses rues, ses placettes, ses cloîtres et ses cellules privatives, fondé en 1579 par une riche veuve
Durant quatre siècles, les jeunes filles issues des grandes familles espagnoles ne trouvant pas à se marier y devenaient nonnes à condition de verser une dot. Elles étaient accompagnées de leurs servantes et ne souffraient d'aucune privation...
L'entrée du monastère est surmonté de la statue de Sainte Catherine de Sienne à qui il est dédié :
Les parloirs :
La salle de travail :
Le patio du Silence :
Le cloître des Novices et ses fresques contant les litanies :
Un passage discret mène au cloîte des Orangers :
Dans le cloître des Orangers, les fresques symbolisent les différentes phases de l'âme en état de péché jusqu'à l'état de grâce final...
Quelques états d'âme :
La salle de Profundis, salle où l'on veillait les morts :
Une cellule :
Cuisine de cellule :
Le rouge et le bleu de la rue Malaga :
Différentes époques de construction :
Les cellules portaient le nom de leur propriétaire :
Et les rues portaient le nom des grandes villes d'Espagne :/p>
Le lavoir aux jarres :
Les cuisines qui étaient au départ la première chapelle du monastère :
La place Zocodober et sa fontaine de pierre :
Les bains-douches des sœurs :
Du belvédère de l'église Santa Catalina :
Le Chachani :
Le Misti :
Le cloître majeur :
Les confessionnaux :
Les 31 tableaux (1722) de la fresque du cloître majeur relatent la vie de la vierge Marie et de Jésus :
L'église, fermée aux touristes, réservée à la vingtaine de moniales qui vivent encore au monastère :
et son coro alto :
Un petit coin pour les récalcitrantes en pénitence :
La visite se termine par l'ancien dortoir devenu pinacothèque :